Christian KRUMB – Cabinet de psychothérapie
IFS
Redevenez maître de votre vie en développant votre Selfleadership
Cessez de considérer que vous avez des problèmes : vous avez des « parties ». C’est en découvrant la richesse et la diversité de son monde intérieur, en intégrant toutes les parties qui le composent, même celles que nous aimons le moins, en les déchargeant de leurs « fardeaux », en transformant les empreintes traumatiques, que l’on retrouve un sens d’harmonie et d’unité intérieure, et qu’on redevient maître de ses choix et de sa vie.
Une vraie promesse de guérison
Le Système familial intérieur (Internal Family System, IFS) a été a été mis au point dans les années 1990 par le psychothérapeute américain originaire de Chicago Richard C. Schwartz, quand il s’est rendu compte que la thérapie systémique qu’il pratiquait avait un effet limité sur ses patients. Il relevait certes l’amélioration de leur état, une meilleure compréhension des symptômes, une diminution dans leur intensité, mais sans qu’ils disparaissent tout à fait pour céder la place à un réaménagement psychique vraiment satisfaisant, en un mot à un soulagement durable, à la guérison. Pour les aider à se libérer, il se laisse guider par l’intuition que s’il doit y avoir une issue aux situations figées dans lesquelles ses patients se trouvent prisonniers, c’est à eux d’abord qu’il revient de la trouver, non pas à l’extérieur mais dans leur propre système intérieur, polarisé entre volonté d’en sortir, et terreur du changement.
Tout un monde intérieur régi par le Self
Son expérience clinique à partir de l’écoute curieuse lui permet de découvrir les deux principes fondateurs de son modèle. D’abord, à l’image du corps, composé de membres et d’organes, reliés les uns aux autres et fonctionnant en synergie, le psychisme n’est pas un seul bloc, mais composite, constitué de « parties ». Les parties sont comme des facettes de nous-mêmes, des entités intérieures, des personnages à part entière, dotés d’une sensibilité, de volonté, d’émotions, de compétences et de croyances qui leur sont propres. Chacune d’elles endosse une fonction définie et toutes interagissent de façon plus ou moins harmonieuse et efficace, un peu comme dans un groupe, un orchestre ou une équipe de sport : une « famille ».
Cette organisation n’a rien de pathologique en soi. Les ennuis commencent quand les parties sont engagées entre elles dans des relations conflictuelles, oppositions qui peuvent conduire à des blocages, et donner lieu à des comportement extrêmes, violents (passages à l’acte, auto-agression, troubles alimentaires, addictions, etc.). On distingue alors deux catégories de parties : les unes protectrices, nommés « managers » et « pompiers », selon leur mode d’action, par anticipation ou en réaction, et les autres protégées, qui semblent comme mises à l’écart du système, appelés « exilés ».
Les différentes parties qui composent le système sont régies depuis un espace en soi que Schwartz, reprenant le mot employé par ses patients eux-mêmes, a nommé le « Self ». Le Self ne désigne pas une super-partie, ni un état du Moi supérieur, mais plutôt un état d’être particulier, une qualité de connexion. Espace source, au cœur de soi, le Self est comme l’œil du cyclone : le centre, point de vue à partir duquel il est possible de regarder, à juste distance, la tempête se passer sans être submergé.
Le Self constitue une ressource toujours mobilisable. Il est rendu souvent inaccessible du fait de traumas, auquel il n’a pas su faire face. Le Self n’est pas un état qui s’acquiert, c’est un état natif, on l’a tous en soi naturellement. Il a toutes les qualités nécessaires, de courage, de calme, de confiance et de compassion, pour assurer la santé primordiale de la personne, et ainsi ce qu’on pourrait appeler son leadership : autrement dit sa capacité de choix et sa liberté d’agir. Il s’agit dans la thérapie de lui redonner sa place.
Ma pratique de l’IFS
J’ai découvert de modèle en 2011. Personnellement, il m’a permis d’explorer d’une façon nouvelle des aspects de moi-même que je connaissais pour certains, mais que je n’avais, après vingt ans de travail sur moi, jamais abordées aussi intimement. J’ai pu non seulement approfondir la connaissance que j’avais d’elles, de leur histoire, mais également les soulager de leurs fardeaux. Cela a été l’occasion non seulement de prises de conscience mais de vrais changements dans ma façon d’être et d’aborder certains aspects de l’existence, notamment les relations conflictuelles ou les prises de décision.
Je pratique l’IFS en tant que thérapeute depuis 2012. J’ai été formé à la pratique de l’IFS par François Le Doze, ancien neurologue au CHU de Caen, avec qui j’ai co-écrit le livre La Force de la Confiance (Odile Jacob, 2015) et qui a coordonné l’édition française de Système familial intérieur : blessures et guérison de Richard C. Schwartz (Elsevier, 2009).
IFS en groupe et en mouvement
En plus des séances individuelles, je propose également un travail en groupe, qui permet d’expérimenter différentes techniques, de cartographie du système intérieur, de la ronde des protecteurs, ou encore des sculptures en 3 dimensions, ou des constellations IFS, pratiques où la personne bénéficie du soutien actif des autres participants. Ce travail de groupe permet de représenter en trois dimensions son système, en faisant jouer ses parties par les participants, dans une relation interactive. Cette théâtralisation de son monde intérieur permet de dégager l’espace nécessaire au contact, qui est parfois difficile à trouver avec certains de nos protecteurs.
Parmi les outils utilisés : le théâtre, le dessin, la danse Open Floor… Pour les modalités pratiques : voir la page Oser le groupe.
Pour aller plus loin
Je suis l’auteur, avec le Dr François Le Doze, d’un livre retraçant le parcours de ce dernier, qui a introduit et développé l’IFS en France, et qui est aussi une bonne introduction pour qui voudrait « entrer » dans le modèle.